30 août 2006

Allegro appassionato à Barcelo

Voilà, c’est fait, les montagnards lorrains sont rentrés chez eux ! La Biennale 2006 à Barcelonnette restera un grand souvenir, avec un accueil chaleureux, un public enthousiaste et un soleil globalement très généreux.

Il y eut d’abord le concert « Foison d’amour » au théâtre El Zocalo, avec Célia & Christophe, beaux à voir et magnifiques à entendre comme à l’accoutumée, et qui auraient mérité une salle pleine comme à Nancy. Il y eut ensuite le concert de musique baroque pour chœur & orchestre, avec notamment la suite n°2 BWV1067 de Bach où notre flûtiste Renaldo Greco a émerveillé l’auditoire par son ébouriffante virtuosité, et une cantate de Buxtehude à fondre de bonheur.

Puis nous avons eu droit au concert de musiques de films pour orchestre de cuivres dirigé par François Fossano, qui a crevé l’écran avec sa bonhomie pince-sans-rire. On pourrait faire défiler cet orchestre en uniforme, et là on l’appellerait la fanfare du GAM. On pourrait même ajouter des majorettes.


Et enfin il y eut en point d’orgue DOGORA. Deux concerts du feu de Dieu à l’église St-Pierre, avec un chœur d’enfants divinement émouvant avec ses voix d’anges, des roulements de tambours et des jaillissements de trompettes et de trombone à ranimer les trépassés, mais aussi des cantilènes à donner la chair de poule, un chœur en extase et un public en délire d’avoir ressenti des frissons tout partout. D’aucuns croiront que j’exagère, mais ceux qui étaient là savent que c’était bien comme ça !

En dehors de la musique, la vallée de l’Ubaye – le torrent qui arrose Barcelonnette - respire la quiétude et la douceur. La montagne est décidément belle quand elle est peuplée de gens sensibles et passionnés de musique et de chant.
Nous avons même côtoyé des choristes de 70 ans qui arpentent et dévalent la montagne en courant gaiement comme des bouquetins, alors que le commun de nous autres ahane, s’essouffle et s’épuise à la poursuite du sommet.



Cerise sur le gâteau, François Legée a été fait citoyen d’honneur de la ville de Barcelonnette sans avoir rien demandé. Il pourra donc arborer cette distinction avec la conscience d’avoir œuvré pour le bien commun et par passion pour la musique. Comme dit Montaigne, « la vertu est chose bien vaine et frivole, si elle tire sa recommandation de la gloire : pour néant entreprendrions-nous de luy faire tenir son rang à part, et la desjoindrions de la fortune ; car qu’est-il plus fortuit que la réputation ? » (Essais, Livre II, chapitre 16)
A méditer profondément.

Autant dire que le GAM a fort mouillé sa chemise à Barcelonnette. Heureusement qu’on est mordus, car sinon c’est du délire. Merci par exemple au tubiste qui est venu tout exprès de Reims à Barcelo. Pourquoi faire ? Ben, pour jouer du tuba dans « Dogora ». C’est tout ? Oui, c’est tout, mais vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien ! Le GAM, c’est fort comme ça.

Heureusement, dans deux ans, on y retourne, peut-être avec les Carmina Burana
En attendant, au boulot !

05 août 2006

Félicitations !

Bonjour,

J’ai pris un abonnement pour la première fois à vos concerts lors de la saison 2004/2005, même si j’avais par ailleurs déjà assisté à certains d’entre eux.

Je voudrais vous dire que j’ai été très impressionnée par la création mondiale que vous avez donnée courant mai de « Dogora ouvrons les yeux » avec l’ensemble habituel, les chœurs d’enfant, la vidéo, les comédiens et les danseurs.

Comme beaucoup je pense, je ne connaissais pas la musique composée par Etienne Perruchon, devenue musique du film de Patrice Leconte que je n’ai pas vu, musique d’une grande qualité et qualifiée à juste titre d’envoûtante. Comme le couple d’amis avec lequel j’étais et comme je crois tous les spectateurs de ce spectacle, j’ai trouvé cette création magnifique et je tiens à vous le dire. Je regrette cependant que la presse locale ne lui ait pas donné l’écho qu’elle méritait. Félicitations au compositeur bien sûr, à l’orchestre et à son chef, aux chœurs adultes et d’enfants, aux chanteurs solistes d’une grande qualité, au réalisateur de la vidéo, aux comédiens et aux danseurs. Enchantée, je suis retournée –exceptionnellement- assister au concert que vous donniez début juin à Essey afin de revivre un peu de cette magie qui m’avait transportée le temps d’une soirée. Bien sûr, le cadre et l’acoustique n’étaient pas d’une aussi bonne qualité, il manquait la vidéo, les comédiens, les danseurs, et l’ensemble des participants étaient quelque peu pressés de quitter la salle exigüe, mais la qualité de la musique était bien présente, comme celle des chanteurs et des choeurs. Alors, bravo à tous.

Je vous fais ce témoignage afin que vous connaissiez les sentiments des personnes qui viennent à vos concerts et pour que vous renouveliez ce genre d’initiatives. Si un jour, vous rejouez Dogora, n’hésitez pas à nous en faire part. Je le reverrais avec plaisir.

Félicitations également pour les représentations d’extraits d’opérettes et le concert de Brahms. Par contre, j’avoue que je suis quelque peu réticente aux concerts dans les églises, dont le répertoire religieux est solennel et pour lesquels le confort est vraiment très limité (tenir 1h30 en moyenne devient une épreuve)…

N’hésitez pas à me faire parvenir votre programme pour la saison prochaine et dans cette attente, je vous souhaite à tous de bonnes vacances.

Marie-Laure